Lucie Valloir
Artiste Peintre - Paysagiste dplg
"L'écho de l'Horizon"
Installation de boue et de couleur sur un appontement abandonné de la Garonne, en milieu péri-urbain. Novembre 2014.
C’est par le sol que nous entrons en contact direct avec le paysage, c’est à nos pieds que se déroule la première partie du spectacle.
Ici, il s’agissait de créer une interruption le long de la ligne monotone de voiries, relié perpendiculairement au ponton. Ce lieu, son ouverture, sa vue lointaine sur le centre ville, la gare et les anciens abattoirs sont autant d'éléments qui invitent à la contemplation.
J’ai alors imaginé une installation au sol susceptible de faire écho à l’horizon, de le prolonger, tout en replaçant l’homme en son sein.
Les couleurs relient la boue, l'eau, la lumière, la ligne d’horizon et le ciel dans un dégradé progressif du brun au blanc qui passe par le vert et le bleu. Le sol brut de l’appontement, fait de dalles métalliques rouillées, contraste avec les bandes colorées. Enfin, ces bandes de plus en plus proches et larges encouragent au ralentissement du rythme des pas lorsque nous approchons du bout de la passerelle. Les couleurs utilisées sont toutes présentes dans le paysage (cf schéma ci dessous), et retrouvées à partir de mélanges de pigments naturels. Elles sont déposées sur des minces couches de boue encore humide étalée à la main, afin de leur donner une texture capable d’évoluer avec le temps, jusqu’à totalement s’effacer.
L’objectif est de transformer un simple promeneur en observateur/arpenteur faisant partie d’un tout : le lieu doit être support, le promeneur sujet, et l’ensemble un tableau.
Garonne, du pont de pierre à l'île d'arcins
appontement 17
Garonne, du pont de pierre à l'île d'arcins
"Cui Cui"
Installation suspendue réalisée dans le cadre d'un concours : " les délaissés intéractifs" et mise en place pour Archibal, la fête bisannuelle des étudients d'architecture en Septembre 2010.
Héléna Legal, Soizic Lelandais, Lucie Valloir, Marie Bretaud
1800 petites cuillères suspendues
Réponse au concours « les délaissés interactifs » : investir un lieu oublié de notre école et participation à la scénographie du festival Archibal de l’ENSAPBx.
Lieu : sous la coursive qui dessert les ateliers, sous un puits de lumière qui fut une fontaine, à l’entrée du festival.
- Animer l’espace par le mouvement et le son grâce à des objets métalliques
qui scintillent sous la lumière de la percée dans le plafond
qui font du bruit (musique) en s’entrechoquant
qui intriguent et invitent à les toucher
qui ondoie (réminiscence de l’eau)
- Faire participer les étudiants grâce à l’utilisation d’un objet commun (Récolte de petites cuillères au sein de l’école)
- Apporter une touche absurde
"Vibrations"
Installation réalisée pour la fête de la musique du petit ville Le Tourne en 2012.
Principes : Montrer la vibration de la musique dans la nature à travers une évocation de la légèreté et du voyage.
La proximité de la Garonne et des chantiers Tramasset ( restaurateurs et fabricants de bateaux ) a été à la fois une aubaine et une source d’inspiration puisque les matériaux utilisés sont récupérés sur les chantiers navals ( mâts de petits voiliers, rames, cordages ). L’objectif était également de délimiter des espaces où l’on s’assoie, les scènes, les «coulisses», des lieux de stockage, de passage sans pour autant cloisonner l’espace du parc public, et de proposer des cadrages et points de vues intéressants. Il était aussi prévu de se servir des arbres pour les «amarrer» au sol et de considérer leur position comme fondement de la scénographie. Faute de budget, un seul élément a pu être réalisé.
"A corps Perdus"
Créé par Judith Lemoine, Marie Bretaud, Marjorie Fabre, Etienne Roby, Lucie Valloir, Héléna Legal
Performance réalisée du 1er au 4 juillet 2010 sur le site de la caserne Niel à Bordeaux, dans le cadre de la manifestation imaginez maintenant, événement national qui invite des jeunes créateurs toutes disciplines confondues.
Avec la participation des enseignants : Judith Avenel, Philippe Bent, Iréna Rosinski, Hélène Soulier.
La performance « Á corps perdus » consiste en une célébration des habitants légaux ou illicites, disparus de gré ou de force des lieux (militaires, Roms, artistes…), dont les murs et l’espace sont encore imprégnés. Des volontaires viennent se positionner, à demi-nus, dos au mur (Evocation d'une exécution) pour finalement se faire peindre selon les éléments du murs préexistants, jusqu'à disparaître. Puis un gong retenti, ils se retournent et donne à voir leur face non peinte : ils sont là, face au public, ils existent, sont de vrais individus de chair et d'os, comme nous tous.